Programme du week end en Ligue A Primus Ligue
Posté par patricksota le 12 octobre 2019
Programme du week end en Ligue A Primus Ligue
Vendredi 11/10/2019 :
Stade Intwari à 15h : BS Dynamik vs Bujumbura City : 2-1
Samedi 12/10/2019 :
13h 30 : Athletico Academy vs Messager Ngozi
15h au Stade Urukundo : Ngozi City vs Kayanza United
15h au Stade Umuco : Olympique Star vs Flambeau du Centre
15h à Ruyigi : Aigle Noir vs Bumamuru
16h au Stade Intwari : LLBS4AFRICA vs Musongati
Dimanche 13/10/2019
À 13h 30 au Stade Intwari : Les Lierres vs Rukinzo FC
À 16h : Vital’O vs Inter Stars
Dynamik se comporte bien en ce moment. C’est vraiment une équipe qui signe son retour en force après plusieurs années d’absence sur la scène footballistique nationale. On la connaissait de fort belle manière les années antérieures. Passé lointain. Et voilà qu’elle réapparait avec force détails .Pourvu que ça dure. On est content quand les formations ayant marqué l’Histoire du Football Burundais parviennent à relever la tête.
Vital’O vs Inter Star : un classico qui n’en est plus un !
A l’époque oui ! Maintenant non ! Difficile de parler de classico puisque ces deux équipes n’ont plus le niveau d’antan. Elles faisaient une sorte d’alternance au trône. Ce sont les seules formations Burundaises ayant réussi à franchir un pas significatif en coupes africaines :
- Vital’O en finale de la Coupe d’Afrique des Vainqueurs de Coupe en 1992 (actuelle Coupe de la CAF)
- Inter Star en demi-finale de la Coupe d’Afrique des Clubs Champions en 1991 (actuelle Ligue des Champions)
Croyez-moi, quand ces deux malabars croisaient le fer, le stade était à chaque fois rempli comme un œuf. C’était toujours à 16h que les deux se rencontraient pour en découdre. Explication des plus acharnées. A 13 heures au plus tard, les places assises étaient totalement occupées. Un vrai classico national qui se jouait à guichets fermés.
Spectateurs chauds bouillants des deux côtés. Les véhicules faisant le transport en commun étaient à 90% ornés de drapeaux aux couleurs des deux clubs. Inter FC devenu Inter Star jouait en noir et blanc et Vital’O en mauve et blanc.
Les véhicules exerçant le même commerce à l’intérieur du pays descendaient sur Bujumbura comme une rébellion prête pour l’assaut final. En masse, ils venaient. Là encore, drapeaux et klaxons faisaient un vacarme assourdissant à la gloire des deux meilleurs clubs du pays. Des supporters surexcités. Une passion indescriptible.
A 16 heures pétantes, lorsque le coup d’envoi était donné, l’ambiance prévalant au Stade envahissait toute la ville de Bujumbura. Comme si c’était la seule activité nationale du jour.
Au cours du match, le spectacle offert en valait la chandelle. Détermination des joueurs à l’allemande. Engagement à l’italienne. Technique à la brésilienne. Rien n’était fait au petit bonheur la chance. Outre que le collectif des deux équipes était bien huilé, il y avait des individualités remarquables dans chaque camp.
La beauté du jeu et du geste, la perfection de la technique étaient au rendez-vous.
A cette époque, on ne jouait pas pour l’argent. Mais pour l’honneur et le prestige. L’affairisme mercantile qui pollue le football moderne n’existait pas. Raison pour laquelle nous n’avions pas une vague massive de joueurs Burundais allant vers l’étranger. Cet exode est venu beaucoup plus tard.
Même les matchs internationaux ne drainaient pas une foule aussi nombreuse. A la fin du match, malheur au vaincu ! Les supporters de l’équipe gagnante manifestaient une joie incommensurable allant jusqu’à défiler à travers la ville telle une manifestation publique autorisée.
Président d’Inter Star : Déo Ngendahayo
Président de Vital’O : Djamali Sefu
Combat de coqs ce dimanche 13/10/2019
Source de la photo : Ally Ndayambaje
En revanche, l’équipe vaincue voyait ses supporters baisser la tête, le regard hagard et hébété, comme si le ciel leur tombait sur la tête ! Pour eux, le glas de la défaite sonnait et annonçait un état psychologique effroyable. Malaise épouvantable comme si un être cher venait de vous quitter. On sentait presque l’odeur de la mort. Permettez cette parabole.
Votre serviteur a vu des amis tomber sérieusement malades à cause du classico Vital’O vs Inter FC. Inimaginable ! Moi-même, supporter inconditionnel de Vital’O à cette époque, avais du mal à digérer la défaite des mauves et blancs. Je devais ruminer ça pendant toute la semaine. Broyer, malaxer et mâcher la contre-performance devenait une thérapie difficile à suivre… Le fanatisme est une sale maladie. Il vous embrigade dans des situations où l’indépendance d’esprit est mise à rude épreuve. Vous êtes, en quelque sorte, prisonnier de votre état.
De nos jours, le choc Vital’O vs Inter Star a perdu toute sa saveur. Le public n’est plus aussi nombreux. Les joueurs sont moins déterminés. Le niveau des deux équipes s’inscrit dans le cadre général du Championnat Burundais qui est au rabais. Le gabarit des joueurs n’est plus le même. La technique aussi. Le jeu est beaucoup moins ouvert.
Dimanche, il y aura sûrement une présence accrue de fans des deux équipes. Mais, je parie que le Stade Intawri de Bujumbura ne sera pas plein à craquer comme jadis.
De toutes les façons, Inter Star n’est pas le morceau le plus difficile à triturer pour Vital’O. Messager Ngozi et Flambeau du Centre me paraissent au dessus d’Inter Star. Et ce, de par le jeu et la vitesse d’exécution dans les gestes.
Mais, comme les joueurs des deux équipes servent des clubs populaires et historiques, l’enjeu sera de taille. Mais inversement proportionnel à la qualité de jeu produite sur terrain. Le niveau local a fait une chute libre !
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