Échec cuisant des Hirondelles Burundaises

Les Hirondelles Burundaises
Source de la photo : Douglas Mishe Mishe
Mancher aller du 2ème tour des éliminatoires du CHAN 2020 prévu au Cameroun. Le Burundi accueillait l’Ouganda ce samedi 22 septembre 2019.
Flétrissure hier au Stade Intwari de Bujumbura. Véritable humiliation d’une équipe Burundaise complètement déboussolée par des Ougandais nettement plus forts.
Sur le plan du jeu, les Hirondelles ont été largement dominées au point d’agacer un public désappointé qui réclame une refonte exhaustive des structures organisationnelles de notre Équipe Nationale. Entendez par là le staff technique.
Perdre est une chose. Mais, n’avoir aucun fond de jeu suscite beaucoup d’inquiétudes. Il y a des problèmes !!!!!
Les Ougandais nettement plus forts
Source de la photo : Douglas Mishe Mishe
Dès le début du match, on s’aperçoit que les Ougandais sont mieux organisés. L’occupation du terrain et le jeu d’ensemble leur sont favorables. Ils se baladent.
L’Ougandais Lwaliwa Halid ouvre le score à la 13ème minute. Tête imparable consécutive à une action bien amorcée sur le flanc gauche. Comme à l’entraînement.
La médiane Burundaise est transparente. La défense souffre plus d’une fois sous les assauts répétitifs des Ougandais.
Le peu d’initiatives Burundaises via nos attaquants sont vites étouffées dans l’œuf par une défense adverse bien en place. Qui n’a aucun mal à contrecarrer lesdites tentatives. Quelle supériorité !
Côté Burundais : on ne voit aucun tir cadré susceptible d’inquiéter les Ougandais. Seul, l’attaquant Muselemu tente quelques percées assez spectaculaires. Mais, au finish, les Ougandais récupèrent le ballon avec une aisance déconcertante.
Fin d’une 1ère mi-temps largement en faveur de l’équipe visiteuse.
Au retour des vestiaires, les choses se gâtent pour nos Hirondelles. Les Ougandais enfoncent le clou et doublent d’ardeur. Même l’entrée de Titi Mavugo du Burundi à la pointe de l’attaque n’apporte rien. Décidément ! Quelle journée morose ! On s’en souviendra comme effroyable souvenir dans les annales du football Burundais.
Les Burundais, archi dominés, résistent grâce aux arrêts d’Onésime, gardien des Hirondelles. N’eût été ce goal keeper pratiquement esseulé, on aurait pris une raclée encore plus salée. Mais, la supériorité ougandaise porte ses fruits vers la fin du match. Le capitaine Muzamiru Mutyaba double la mise à la 85ème minute. Aucun mal à battre Onésime en état d’apesanteur. Il a fini par craquer.
Côté ougandais, la rage de vaincre se sent comme la caque sent le hareng. A la 89ème minute, les visiteurs corsent l’addition. Mustaffa Kiza signe le 3ème but en faisant passer la balle dans l’angle pourtant fermé par Onésime. Au ras du sol, avec une puissance de feu, ça ne pardonne pas !
Véritable promenade de santé des Ougandais qui, à l’extérieur, ont pratiquement validé leur billet pour aller au Cameroun l’année prochaine. On ne voit pas les Burundais faire une remontada à l’extérieur ! Avec quelles tripes ? Avec quel mental ? Avec quels joueurs ? Avec quel staff ? Donnez-moi la réponse Silvouplaît ? Je l’attends. Mais pas jusqu’aux calendes grecques mes chers amis !

Les Hirondelles quittent le Stade Intwari par la petite porte
Source de la photo : Théodore Ntunga
Les réactions :
On commence toujours par les visiteurs. Bienséance oblige. Dans un style alambiqué qui frise la diplomatie politique, le coach Ougandais ne tarit pas d’éloges à l’équipe qu’il vient d’écraser : « Les Burundais ont une bonne équipe. Elle joue bien. Chez nous, elle peut nous surprendre. On fera tout pour ne pas être désagréablement surpris ! »
On n’est loin de le croire. Son rictus signant la fin de son intervention en dit long sur son manque de sincérité. On voit bien que la différence de niveau entre les deux équipes est notable. Fossé quasi-abyssal.
Son homologue Burundais, Joslin Bipfubusa, a un style qui tranche avec l’Ougandais et n’y va pas par quatre chemins : « Notre championnat a un niveau bas. Les Ougandais sont nettement plus forts. Et ont des joueurs certainement plus aguerris pour ce genre de rencontres. Leur ligue est très stable du fait que beaucoup parmi leurs éléments restent au pays pour consolider leurs clubs respectifs. Tandis que chez nous, les meilleurs joueurs s’envolent chaque année vers l’extérieur pour chercher à mieux vivre. Financièrement parlant bien sûr ! Ici, ils ne peuvent pas gagner leur pain comme il se doit. Nos maigres ressources ne le permettent pas. Tant que ce problème d’afflux massif vers l’étranger ne sera pas résolu, on aura du mal à rivaliser avec les formations plus nanties. »
Patrick Sota