Les Hirondelles Burundaises humiliées par Les Antilopes Éthiopiennes
Posté par patricksota le 27 octobre 2015
Les Hirondelles Burundaises humiliées par Les Antilopes Éthiopiennes
Un rendez-vous manqué
Elles n’iront pas au Rwanda pour le CHAN 2016. Apeurées, tétanisées et méconnaissables, les Hirondelles ont sans doute livré leur plus mauvaise rencontre au cours de cette année.
Nos espoirs ont volé en éclats après le 3ème but éthiopien inscrit sur penalty.
De bout en bout, le onze national burundais a été dominé. Surtout que le choix opéré par le coach n’a fait qu’aggraver la situation. A savoir un repli défensif du début à la fin obligeant les Hirondelles à rester cloîtrées dans leur zone. Elles se sont mises sous pression. Et l’équipe adverse, bien huilée collectivement, en a profité pour asseoir sans coup férir sa domination.
Ce style défensif marche bien pour les équipes aguerries. Qui savent contre-attaquer quand il faut. Jouer en bloc. Et surtout, priver le ballon à l’adversaire. Pour que les minutes s’égrènent. Ruse pour préserver l’acquis du match aller. Nos locaux n’ont pas encore atteint ce niveau. Avec le temps, ça viendra.
Des nouveaux venus qui, pour la première fois, faisaient leur apparition en Équipe Nationale : Muruta et Okocha. Pourquoi recourir à des néophytes en lieu et place d’éléments habitués aux chocs internationaux ? Les deux joueurs susmentionnés se sont baladés sur terrain. Et ont été d’excellents figurants ! Pas le moindre geste susceptible d’inquiéter l’adversaire. Au contraire. On avait l’impression qu’ils étaient là pour enfoncer davantage leurs coéquipiers dans le creux de la vague.
Peut-on prendre de tels risques pour une rencontre aussi décisive ? Un match de qualification Silvouplaît ? Disons-le sans détour : le coaching a été lacunaire. Faut pas être un illuminé pour s’en rendre compte. L’opinion sportive vitupère ! Et ne cache pas son courroux ! Je compatis à cette douleur. Malaise partagé.
Jamais je n’avais vu les Burundais jouer aussi mal ! Tous les compartiments du jeu étaient carentiels. Une défense esseulée et abandonnée à son triste sort. Une médiane transparente. Une attaque fantomatique. Au finish, 3-0 pour Les Walya d’Éthiopie. Bilan peu flatteur pour ne pas dire catastrophique !
Franchement, rendons-nous à l’évidence : les éthiopiens ont largement mérité leur qualification. Supériorité à tout point de vue.
Nos locaux présentent des failles. Ont-ils le niveau requis pour répondre adéquatement à une compétition aussi rude que le Championnat d’Afrique des Nations ? Je ne détiens pas le monopole de la vérité, mais ma réponse est non !
Pourtant, notre pépinière regorge de talents. A coup sûr. Mais l’encadrement ne suit pas pour diverses raisons. Notamment, le manque de moyens. De nos jours, le football de haut niveau exige des moyens colossaux. La paupérisation observée au Burundi n’épargne pas les clubs. Cela a des incidences fâcheuses sur le niveau général de nos joueurs.
Certes, des absences remarquables nous ont été préjudiciables. Laudit Mavugo, Hussein Shabani et Moussa Mossi auraient peut-être fait la différence. Et qualifier le Burundi. C’est possible. Mais discutable.
Une question tient à la gorge : pourquoi le staff technique n’a pas su que Mavugo avait, auparavant, écopé de deux cartons jaunes synonymes d’exclusion pour ce match ? Voilà un joueur parti aux frais de la princesse. Notre pays ne peut pas s’offrir le luxe de payer un billet d’avion inutile. A sa place, un autre aurait pu partir. Pour éviter de dépenser inutilement l’argent du contribuable burundais.
Hussein Shabani et Moussa Mossi souffrent, pour l’heure, d’inaptitude physique. Dommage !
Finalement, tous les ingrédients en notre défaveur ont germé vigoureux et tenaces !
La solution n’est pas de pleurnicher à longueur de journée. Faut vite se remettre au travail. Et miser maintenant sur les professionnels qui pratiquent un football plus mature que les locaux. C’est indéniable !
Les locaux doivent améliorer leurs connaissances techniques et tactiques durant le Championnat National. Et préparer le CHAN 2018. Leurs entraîneurs respectifs ont un grand rôle à jouer. C’est en clubs que les locaux doivent peaufiner leurs aptitudes. Et non en Equipe Nationale. Ce n’est pas au sein de cette dernière que l’on apprend à jouer en bloc. Ou à fermer les lignes.
Les non initiés auront probablement du mal à comprendre ce jargon footballistique. Soit !
Ne versons pas dans un pessimisme béat. Que cette amère et cinglante défaite nous serve de leçon. Mettons de côté les vétilles qui nous divisent ! Prônons le retour de Saido Ntibazonkiza et obligeons-le à se réconcilier avec le coach Abdelmaleck. Y compris les autres joueurs sanctionnés. Dans l’intérêt supérieur de la nation. Pourvu que la discipline reste le maître mot.
L’heure n’est plus aux palabres interminables. Regardons devant ! Et oublions cette contre-performance de sinistre mémoire. Soyons des combattants et non des pleurnichards !
Face à la RDC voisine dans deux semaines, ce ne sera pas une partie de plaisir. Il s’agit d’un gros morceau faisant figure de favori pour tous les spécialistes du ballon rond. Déjouons ces pronostics et prenons-les à contre-pied.
Faut se dire ceci : « Nous étions restés sur une série de 6 victoires d’affilée. Du beau travail. Avons-nous le droit de capituler ? Pas question amis sportifs ! Restons sur cette trajectoire ascendante »
Soutenons à fond les Hirondelles ! Faisons nôtre cette devise sacro-sainte du Général De Gaulle : « Point de relâche à la houle des difficultés »
J’adore cette vision de la vie émanant d’une grande figure historique.
Patrick Sota
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