Bikorimana Benjamin succède à Djamali Sefu

Bikorimana Benjamin échange avec les fans de Vital’O
Source de la photo : Bellami
Jeune entrepreneur burundais âgé de 43 ans, Bikorimana Benjamin dirige depuis 2005 la société nommée BIOENERGY BURUNDI. Entreprise œuvrant dans le domaine de la fabrication des briquettes combustibles.
Les briquettes produites par BIOENERGY BURUNDI sont une alternative écologique et économique en lieu et place du charbon de bois et des bois de chauffage pour la cuisson. Voilà un moyen efficace de lutte contre la déforestation et la dégradation des écosystèmes à travers la promotion des énergies alternatives produites localement.
Ces briquettes ont un rendement et une efficacité énergétique supérieurs au charbon de bois et au bois de feu traditionnel. Et sont moins polluantes.
Le sport et l’environnement étant des cousins germains, Benjamin Bikorimana a décidé d’arriver à la rescousse de Vital’O suite au départ impromptu de Djamali Sefu (ex président des mauves et blancs). Ce dernier a tiré sa révérence à dix jours du début du Championnat National (Ligue A, 2013-2014). Alors qu’il avait promis de ne pas partir en laissant un vide préjudiciable à la bonne marche de l’équipe. Sa promesse n’a pas été tenue.
Les grandes équipes ne meurent jamais dit-on. Vital’O, de par son palmarès, ne pouvait pas disparaître et mourir de sa belle mort. C’est donc l’affable et habile entrepreneur Bikorimana qui a dit non véhémentement et catégoriquement à ce vide laissé par Djamali.
Féru du ballon rond et supporter inconditionnel de Vital’O depuis son enfance, il a toujours rêvé de diriger ce club emblématique au Burundi.

Bikorimana Benjamin exprime son désir de ramener Vital’O dans la cour des grands clubs africains
Source de la photo : Bellami
Le summum de la fascination envers les mauves et blancs fut atteint en 1983. Malick Jabir (ancienne gloire de Vital’O et du football burundais) inscrivit un but d’anthologie face à Tonnerre de Yaoundé à la 88ème minute. Score final : 1-0 pour Vital’O contre toute attente et à la surprise générale.
A cette époque, personne ne pouvait prédire cette sacrée performance face au club champion du Cameroun. D’aucuns disaient que Vital’O allait se faire ratatiner pour ce match aller des seizièmes de finale de la Coupe d’Afrique des Clubs Champions (actuelle Ligue des Champions Orange). Surtout qu’en 1982, une année avant ce match, les Lions Indomptables du Cameroun s’étaient bien comportés au Mondial espagnol. En ne perdant aucune rencontre respectivement face au Pérou (0-0), à la Pologne (0-0) et à l’Italie (1-1). Belle performance pour une première participation dans une coupe du monde. Trophée, rappelons-le, remporté par l’Italie face à l’Allemagne en finale (3-1).
En 1983, commence alors l’histoire d’amour entre Benjamin et Vital’O grâce à l’inoubliable Malick Jabir. Au sein de cette formation camerounaise de Yaoundé, figuraient des mondialistes de 1982. Vital’O ne pouvait pas avoir la faveur des pronostics. Votre serviteur était au stade FFB ce jour-là. Et a été agréablement surpris par cette victoire. Comme l’ont été moult personnes présentes au stade ce jour mémorable dans les annales du football burundais.
Récemment, rêve est devenu réalité quand Bikorimana Benjamin s’est porté garant pour diriger Vital’O. Projet managérial s’ajoutant aux missions qui lui sont dévolues à la tête de BIOENERGY BURUNDI.
Répondant positivement aux normes du football moderne, il veut faire de Vital’O une équipe semi professionnelle dans un premier temps. Et professionnelle à part entière dans un second temps. Depuis qu’il est là, les choses bougent vers un aller mieux net et substantiel. Primes et salaires des joueurs ont été revus à la hausse. Changement des plus salutaires pour des joueurs habitués à percevoir des montants d’une alarmante modicité. Exception faite pour certains joueurs issus des clubs comme Lydia Ludic Burundi Academic et autres. Mais très peu.
Bikorimana Benjamin a rencontré les supporters de Vital’O. Et a exprimé son désir le plus vif et ardent de revoir Vital’O parmi les meilleurs clubs d’Afrique.
Nous souhaitons pleins succès à Bikorimana, courage et abnégation dans la réussite de ses ambitions.
Patrick Sota