Impasse hier à l’Assemblée Générale de la FFB
Posté par patricksota le 4 novembre 2013
L’Assemblée Générale de la FFB tenue hier s’est achevée en queue de poisson
Il s’agissait d’adopter le Code Electoral de la FFB pour la tenue des élections du nouveau Comité Exécutif. Elections prévues, normalement, le 17/11/2013. Visiblement, il risque d’y avoir report de cette date initialement annoncée vu la mésentente d’hier entre les deux camps rivaux. D’ailleurs, Nsekera a demandé le report sine die de cette date pour ce qui est des élections du nouveau Comité Exécutif. Toujours selon la Présidente de la FFB, la date du 17/11/2013 sera alors retenue pour adopter le Code Electoral des prochaines élections. La FIFA approuvera-t-elle cette décision vu sa lettre du 29/04/2013 ? Wait and see !
L’Assemblée Générale tenue hier a eu lieu à l’Hôtel Royal Palace sis à L’Avenue du Large. Début des séances : 10 heures.
D’emblée, sachez que la presse n’a pas assisté à cette Assemblée chaude bouillante nous apprend-on. Et pour cause, Lydia Nsekera a carrément demandé aux journalistes de sortir juste après son mot liminaire.
Nos informations émanent de certains membres de l’Assemblée Générale présents dans la salle.
Où réside la pomme de discorde entre le camp Nsekera et celui de l’opposition ? A l’article 37 faisant partie des statuts de la FFB. Statuts toujours en vigueur et élaborés en 2005. Il n’est pas superflu de le rappeler. Voici in extenso le contenu dudit Article :
Le droit de vote est reconnu exclusivement à :
- un représentant de chaque association provinciale (2 voix)
- un représentant de chaque Club de Ligue nationale unifiée (1 voix)
- un représentant de l’association nationale du football féminin (1 voix)
- un représentant de l’association nationale des arbitres (1 voix)
- un représentant de l’association nationale des entraîneurs (1 voix)
- un représentant de l’association nationale des joueurs (1 voix)
C’est précisément l’alinéa 1 qui a suscité de vives tensions dans la salle. A savoir les 2 voix reconnues aux représentants de chaque association provinciale. Méthode utilisée par Nsekera en 2009 quand ça l’arrangeait (avec une Assemblée Générale acquise à sa cause et déconsidérée par l’opinion sportive. Car truffée de béni-oui-oui sans yeux ni voix obéissant à l’avilissante formule de « mange et tais-toi »)
Nsekera entend modifier cet article pour que les représentants des associations provinciales aient chacun une voix et non deux. Pour votre gouverne, les Statuts de la FFB constituent ce qu’il conviendrait d’appeler la Loi Fondamentale du football burundais.
Nsekera avance comme explication qu’il faut se conformer aux statuts standards de la FIFA. Un homme une voix. Pour être dans la légalité.
Faux rétorque le camp de l’opposition. Et d’ajouter que la FIFA ne s’ingère jamais dans l’organisation interne des fédérations affiliées à elle. Sauf cas de force majeure pour diverses raisons. Notamment lorsqu’il y a blocage des championnats.
Pour preuve, martèle l’opposition, la FIFA a exigé le respect strict des statuts de la FFB élaborés en 2005 avec un code électoral conforme auxdits statuts.
Toute refonte ou modification des statuts doit être faite par le futur Comité Exécutif. Avec, préalablement, approbation de l’Assemblée Générale. Le camp de l’opposition affirme mordicus que ces exigences proviennent de la FIFA.
Les propos de Lydia Nsekera sont mensongers d’après ladite opposition. Et relèvent d’un calcul électoral froidement conçu par le camp de Nsekera pour essayer de rattraper les points perdus lors des récentes élections des associations provinciales. Rappelons les résultats issus de ces élections : 5 voix pour la Présidente de la FFB et 10 voix pour l’opposition. Les forces favorables au changement renchérissent en ces termes : « On ne change pas les règles du jeu au cours du jeu. »
Sachez aussi que cet Article 37 a toujours été foulé aux pieds par Nsekera car les représentants du football féminin, des arbitres, des entraîneurs, du football des jeunes n’ont, jusqu’ici, jamais pris part aux élections de la FFB. Viol éhonté et flagrant des dispositions statutaires. Omission volontaire et tactique. Histoire de faire le black-out sur leurs revendications à l’Assemblée Générale. Du reste, ces quatre associations nationales (football féminin, arbitres, entraîneurs, football des jeunes) sont fictives. Elles n’existent pas dans la réalité des faits. Et Nsekera n’a jamais permis leur éclosion. La Présidente de la FFB est-elle bien indiquée pour exiger le respect strict de la loi ? Appréciez par vous-mêmes.
Voici in extenso le rapport émanant de la FIFA pour répondre aux problèmes du football burundais. Rapport rédigé le 29/04/2013 à Zurich et portant le titre de « Décision du Comité d’Urgence de la FIFA » Lisez ce rapport sur les deux pages ci-dessous.
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