Cruelle élimination des Hirondelles en quart de finale
Finie la CECAFA Tusker Challenge Cup 2012 pour les Hirondelles.
Cruelle élimination après avoir fait une prestation de très haute facture en seconde mi-temps. Et ce, face à une sélection zanzibarite à bout de souffle !
En première mi-temps, on a vu une formation burundaise timorée, timide et peu entreprenante. Confère certaines statistiques comme celles en rapport avec le nombre de corners. 1 pour le Burundi. 5 pour le Zanzibar. Score à la pause : 0-0
Inquiet, je l’étais voyant nos garçons incapables de développer le beau jeu qu’on leur connaît grâce à des individualités remarquables telles Yamin Selemani, Christophe Nduwarugira, Stève Nzigamasabo, etc.
Il faut souligner, en première période, un étincelant Marc Arthur Arakaza (goal keeper des Hirondelles). Il a sauvé son équipe plus d’une fois suite à des tirs adverses venant de loin. Excellentes parades. Des arrêts dignes d’un grand gardien. Côté burundais, c’est l’une des révélations de cette compétition. Bravo !
En seconde période, c’est une autre équipe burundaise que l’on a observée. Preuve est faite que le technicien égyptien Nassim Lotfi fait du bon travail via des changements idoines. Et surtout, la condition physique des burundais a été rayonnante. Quelle fierté en les voyant occuper si bien le terrain. Des passes courtes et des accélérations qui ont fait tant de mal à ces zanzibarites ! Ces derniers arrivaient à peine à courir ! Deuxième mi-temps nettement dominée par les burundais.
Plus d’une fois, le goal keeper du Zanzibar a fait des arrêts réflexes suite à la pression burundaise. D’autres tirs ont été mal cadrés alors que le gardien de but zanzibarite était archi battu !
Corners : 10 pour le Burundi et 6 pour le Zanzibar. Pour vous dire que nos garçons ont eu 9 corners en seconde période. Nous retiendrons, entre autres, ce coup de tête magnifique de Stève Nzigamasabo à la 71ème minute. Balle puissante, mais renvoyée par le gardien de but zanzibarite qui l’a déviée en corner. Votre serviteur s’était déjà levé voyant les filets zanzibarites trembler ! Et bien non ! La balle n’a pas pris le chemin des filets.
Domination vaine car le score final a été de zéro but partout (0-0) à la satisfaction du Zanzibar qui peut s’estimer heureux vu la physionomie du match. Faire pression sans marquer se paye cash au foot. Généralement, les équipes qui n’arrivent pas à concrétiser leur assauts offensifs se font avoir aux tirs au but. C’est ce triste et cynique sort qui a endeuillé toute une nation hier après-midi. Les burundais avaient les yeux braqués sur leurs écrans. Et ceux que nous avons contactés après le match étaient terrassés par cette élimination vécue comme un destin injuste et impitoyable.
Après le temps réglementaire + le temps additionnel (0-0), l’arbitre a dû recourir aux tirs au but. Car à ce stade de la compétition il n’y a pas de prolongation.
Première série : 4 pour le Zanzibar, 4 pour le Burundi : égalité parfaite. Le seul tir au but manqué du côté des Hirondelles nous vient du capitaine Ndikumana Yamin Selemani qui a envoyé la balle dans les nuages. Je me suis tout de suite rappelé du tir au but raté par Michel Platini en 1986 au Mexique (Guadalajara) face au Brésil en quart de finale. L’actuel Président de l’UEFA a propulsé le ballon très haut au dessus de la barre transversale. Dans le décor. Attention avec les grands joueurs lors de ces épreuves ! La pression pesant sur leurs épaules est immense du fait de leur réputation de vedettes attitrées. Et parfois, ce rôle de leader joue en leur défaveur lors des tirs au but. C’est du déjà vu, du déjà vécu.
Deuxième série : vous le savez, celui qui rate le premier fait perdre son équipe. 2 tirs transformés pour le Zanzibar, 1 tir réussi pour le Burundi. Celui qui a manqué son essai s’appelle Abdoul Razak Fiston, élément émérite servant la respectable équipe de Lydia Ludic Burundi Academic. Et oui ! Qui l’aurait cru ? Fiston, chouchou du public sportif burundais, a raté le 7ème tir au but. Tir non transformé et élimination par-dessus tout ! Zanzibar : 6 tirs au but, Burundi : 5 tirs au but.
Ainsi va le foot ! Et ainsi s’achève en quart de finale la belle aventure des Hirondelles. En 4 rencontres livrées, elles ont gagné 3 matchs et ont fait 1 match nul. Pour une équipe dont la préparation a été frivole, ce bilan est positif. Et va à l’actif de Nassim Lotfi et ses poulains pour le travail accompli durant cette compétition. Bravo ! Ils méritent la Médaille d’Or et nos encouragements très sincères.
Maintenant, il faut tourner cette page et préparer le tour préliminaire des éliminatoires du CHAN 2014 avec plus de sérieux et de sérénité. Pas d’improvisation, pas d’amateurisme et pas de discours creux et démagogiques destinés à tromper l’opinion. Alors que les faits sont têtus !
Digression pour finir : Le principe élémentaire d’égalité des chances n’a pas été respecté. Voilà qui jette le discrédit sur les organisateurs de la CECAFA Tusker Challenge Cup 2012.
Tenez : le Rwanda, la Tanzanie, Le Zanzibar et le Burundi n’ont eu qu’un seul jour de repos après les matchs de poules.
Ces pays ont terminé les rencontres du 1er tour le samedi 01/12/2012. Et viennent de disputer les quarts de finale ce lundi 03/12/2012. Où est le sérieux ? L’Ouganda, le Kenya et l’Ethiopie ont terminé les matchs de poules le 30/11/2012. Ces nations susmentionnées disputeront les quarts de finale demain le 04/12/2012. Soit 3 joueurs de repos ! Quelle politique partisane ! Deux poids et deux mesures ! Justice à deux vitesses ! Faveur pour les uns, défaveur pour les autres ! Les organisateurs de cette compétition doivent se ressaisir et éviter de se couvrir d’opprobre en orchestrant des magouilles aussi éhontées. L’image de la CECAFA s’en trouve horriblement souillée. La presse doit crier haro sur ces arrangements malsains vis-à-vis de certains pays. De grâce, plus jamais ça !
Dans le premier match, la Tanzanie a eu raison du Rwanda par 2-0. C’est donc la république sœur unie de Tanzanie qui disputera les demi-finales. Victoire amplement méritée. Les rwandais se sont réveillés vers la fin du match, mais les carottes étaient déjà râpées pour eux.
Patrick Sota