Vital’O FC risque d’aller nulle part l’année prochaine !
Année maussade et sans éclaircie pour Kanyankore et ses poulains. Troisième défaite consécutive cette saison de Vital’O FC devant Athletico Olympique devenu sa bête noire !
Hier, lors de la 1ère demi-finale de la Coupe du Président de la République, Athletico a battu Vital’O par un but à zéro (1-0) contre le cours du jeu car ce sont les poulains de Kanyankore qui avaient la maîtrise du jeu.
Malchance de Vital’O aidant Athletico, les mauves et blancs ont raté un penalty à la 13’ de la rencontre. Nkurikiye Léopold dit Kaya a vu son tir dévié par le très en forme gardien d’Athletico en la personne de Saïdi Tama. Penalty accordé par l’arbitre suite à un accrochage du même Tama sur Tambwe Amisi de Vital’O. Il me semble que Tambwe a été accroché, alors que la balle était déjà sortie du terrain. De mon point de vue, il n’y avait pas penalty. Mais l’arbitre, seul juge et maître sur terrain, a vu les choses autrement !
A la 25’, Tambwe Amisi envoie un tir fumant qui heurte le montant de Saïdi Tama. Grosse frayeur côté Athletico. Domination de Vital’O, mais sans succès !
A la 41’, contre le cours du jeu, la défense centrale de Vital’O perd le ballon. Nahimana Claude dit Papa Claude d’Athletico va droit au but et voit Didier Kavumbagu bien démarqué. Celui-ci glisse tranquillement la balle au fond des filets. Et ce, sans peine puisque le gardien de Vital’O (Nzokira Joseph) est esseulé ! Score : un but à zéro pour Athletico (1-0).
En seconde mi-temps, Vital’O joue son va-tout. Avec beaucoup de précipitation, causant ainsi un manque de réalisme préjudiciable aux mauves et blancs. Domination stérile avec pas mal de passes imprécises au profit d’Athletico. Beaucoup de déchets dans la finition. Fin du match sur cette victoire des poulains de Kaze Cédric. Score : un but à zéro (1-0). Défaite de Vital’O synonyme d’élimination en demi-finale de la Coupe du Président de la République.
Cette défaite n’arrange pas les affaires de Vital’O FC. Car, pour que ce club espère aller à la Coupe de la CAF en 2012, il faut qu’il termine deuxième en Ligue A cette année. Or, Inter Star et LLB Academic devancent Vital’O au classement provisoire. Et ce, à deux journées de la fin du Championnat National (2010-2011). Inter Star a deux points de plus que les mauves et blancs. LLB Academic en a cinq de plus. Pour que Vital’O puisse arracher la 2ème place du podium, il faut que LLB et Inter Star perdent leurs matchs restants. Et, concomitamment, les poulains de Kanyankore doivent remporter, coûte que coûte, leurs deux dernières rencontres. Pas d’erreur envisageable ! Voyez-vous ?
Remarque très importante : même si ces scénarios arrivaient en faveur de Vital’O (coup de chance extraordinaire), il faudrait qu’en finale de la Coupe du Président de la République, LLB Academic s’incline devant Athletico ! Pas du tout évident ! C’est dire, amis sportifs, que Vital’O marche sur la corde raide. Ses chances d’aller en coupe d’Afrique en 2012 sont maigres comme un chat de gouttière !
L’an prochain, en Ligue Africaine des Clubs Champions et au tournoi baptisé Kagame Cup, la probabilité de ne pas participer à ces deux compétitions est certaine (égale à 1) pour Vital’O. Pour la Coupe de la Confédération Africaine de Football (CAF), la probabilité d’y aller tend vers zéro. Très peu de chances ! Chose inhabituelle pour l’équipe la plus titrée du pays.
Depuis le retour de Yaoundé en 2006, Vital’O n’a manqué aucun rendez-vous sur la scène africaine. Participation en Ligue des Champions en 2007. Idem en 2008. Participation à la Coupe de la CAF en 2009. Participation en Ligue des Champions en 2010. Idem en 2011. Même avant 2006, Vital’O FC a répondu présent à plusieurs compétitions africaines. Et ce, avec vaillance et honneur pour le Burundi. Notez que c’est, jusqu’à ce jour, la seule formation burundaise ayant réussi à participer à une finale d’une coupe d’Afrique des clubs (Coupe d’Afrique des Vainqueurs de Coupe en 1992).
Hélas, en 2012, Vital’O FC risque de rester à la maison et devra batailler ferme pour retrouver ses lettres de noblesse à la satisfaction générale de ses nombreux fans. Ces derniers affichent une mine langoureuse suite à la contre-performance de leur équipe cette année. Saison glauque !
Au foot, ça arrive ! Même les clubs dotés d’une forte réputation internationale en Europe et en Amérique connaissent parfois des saisons noires et lugubres. L’essentiel est de se relever au plus tôt pour se remettre au travail !
Yaoundé, entraîneur le plus titré sur le plan national, reconnait que son équipe n’a pas eu pignon sur rue cette année. Et met cet échec sur le compte des faibles moyens dont dispose son club. Casse-tête chinois tant que ce problème ne sera pas résolu. Vital’O doit vendre une partie de ses joueurs chaque année pour subvenir à ses contraintes financières. Et encore ! La solution n’est trouvée que pour 30% des problèmes à résoudre. Et ce, sur une courte période (1 à 3 mois). Passé ce délai, les membres de Vital’O creusent dans leurs maigres ressources pour répondre aux multiples besoins de leur équipe. A ce rythme, pas moyen de tenir indéfiniment ! On finit par craquer : éclatement du club ! Nous osons croire que Vital’O n’en arrivera pas là ! Les dirigeants de ce club emblématique demandent que la Loi sur le Sponsoring soit vite opérationnelle. Pour faire de Vital’O un club professionnel. C’est à cette condition et à cette condition seulement que les mauves et blancs réimprimeront positivement leurs marques sur le plan international.
En achetant chaque année de nouvelles recrues pour remplacer les partants, l’équipe se heurte alors à un problème de cohésion sur le plan du jeu. Perpétuel renouvellement de l’équipe chaque début de saison.. D’où une instabilité du collectif sur terrain. Car, pas facile d’intégrer rapidement le groupe pour les nouveaux venus, ça prend du temps !
Présentement, le nouveau capitaine du navire s’appelle Athletico Olympique. Ce club pourra-t-il dépasser le cap des préliminaires en Ligue des Champions ? Depuis que Nsekera est aux commandes de la FFB, aucun club n’a, jusqu’ici, réussi à dépasser ce cap ?
Athletico Olympique a des chances d’y arriver vu qu’il est soutenu par deux gros poissons en termes de moyens : la Présidente de la FFB (Lydia Nsekera) et son cousin et beau-frère en la personne de Léopold Gisage (Président du club). Deux individus hyper nantis qui feront tout pour propulser cette équipe dans la cour des grandes formations africaines. Nous voyons ça d’ici !

Patrick Sota
patricksota.unblog.fr