Déroulement du match joué à Nyamirambo

Posté par patricksota le 28 mars 2011

 

Les Hirondelles sont tombées à Nyamirambo

 

Compendium de ce choc tant attendu

Dommage de perdre un match aussi important pour cette campagne qualificative de la CAN 2012 prévue au Gabon et en Guinée Equatoriale.

Pourtant, dès l’entame de la rencontre, les burundais ont été plus entreprenants en prenant des initiatives. Mais sans effectuer des tirs vers les bois adverses ! A l’exception d’une frappe de Kwizera Pierrot qui a donné des sueurs froides à la défense rwandaise à la 15ème minute de la partie. Grosse frayeur !

A la 20ème minute, Saïdo Ntibazonkiza subtilise le ballon au défenseur rwandais Patrick Mafisango et s’en va droit au but. Le gardien rwandais ferme l’angle car Saïdo est légèrement décalé vers la droite. Habile, Ntibazonkiza dribble le goal keeper rwandais et envoie la balle dans les cages. Mafisango, vite revenu, repousse le cuir de la main aidé en cela par sa cuisse droite. Le règlement est formel : carton rouge pour le défenseur rwandais et penalty de surcroît. L’arbitre a vu les choses autrement. Et est resté imperturbable ! Pas la moindre réaction ! Adel Amrouche, le sélectionneur du Burundi, a gesticulé fortement pour crier au scandale. Mais rien n’y fit ! Continuez la partie a indiqué l’arbitre malawite.

En première partie, l’arbitre a souvent cassé le rythme des burundais en sifflant des fautes imaginaires. Première mi-temps difficile pour les Hirondelles terrassées par un arbitrage défaillant. Les burundais, au lieu de focaliser leur attention sur la rencontre, se sont mis à surveiller l’arbitre. C’est ici qu’Adel Amrouche aurait dû inviter ses poulains à revenir dans le match. Or, lui-même faisait montre d’une colère sans pareille en s’en prenant à l’arbitre. Gestes et cris laissaient transparaître son courroux, obligeant le quatrième arbitre à tempérer sa fougue. Un tel comportement ne peut que déconcentrer les joueurs. Psychologiquement, le décor de la défaite burundaise était alors planté. Car, tout part de là ! Quand le mental est affaibli, bonjour les dégâts !

A la 34ème minute, les rwandais combinent bien sur le flanc droit. Et parviennent à mener leur action dans l’axe central après avoir assiégé la zone de Karim Nizigiyimana, quasi-absent ! Tir croisé d’Iranzi Jean-Claude et magnifique premier but. Frappe imparable. Score à cet instant : un but à zéro (1-0) pour les Amavubi.

A la 39ème minute, les burundais obtiennent un coup-franc sur le côté droit suite à une faute commise sur Amisi Cédric. Le ballon est situé à deux mètres de l’entrée de la surface de vérité. Ndayisenga Fwadi tire le coup-franc à la Platini et la balle trouve le dos de Papy Faty. But égalisateur. Score : un but partout (1-1).  Là, les Hirondelles semblent reprendre du poil de la bête. Et bien non ! Car, à la 45ème minute, Uzamukunda Elias dit Baby est accroché dans la surface de réparation burundaise par Kwizera Pierrot. Et ce, suite à une très belle combinaison menée en triangle par trois joueurs des Amavubi. Elias se fait justice et transforme le penalty. Vladimir, goal keeper des Hirondelles, est pris à contre-pied. Deuxième but rwandais. Score : deux buts à un pour le Rwanda (2-1) malgré une meilleure possession et circulation de la balle des Hirondelles. Nous le ressassons, en première mi-temps, l’arbitre du match a cassé le moral des joueurs burundais en sifflant contre eux des fautes inventées de toutes pièces. Et surtout, en leur refusant un penalty qui, probablement, aurait changé la physionomie de cette rencontre. Qui sait ?

En seconde mi-temps, les burundais ne peuvent pas mettre leur manque de réussite sur le dos de l’arbitre ! Soyons sportifs ! Les vedettes des Hirondelles connues pour leur bravoure lors des matchs de cet acabit ont été quasi-inexistantes. On n’a pas vu les montées fulgurantes de Karim Nizigiyimana, peu inspiré ce 26/03/2011. Journée maussade pour lui. Le défenseur central Mbanza Hussein a été prisonnier de sa nervosité suite aux décisions injustes de l’arbitre en première mi-temps. Nerveux, on ne l’a pas vu mettre ses batteries en marche comme à l’accoutumée. En première partie, le côté d’Hassan Hakizimana est perméable parce que mal couvert par Mbanza Hussein. Sinon, Hassan a livré un bon match. A la défense, c’est lui qui mériterait le prix du meilleur défenseur pour cette rencontre. Surtout en seconde partie, Hassan a séduit plus d’un.

Les burundais ont dominé la partie, obligeant les rwandais à jouer la défensive. Mais et il y a un grand mais. Rares sont les occasions où les Hirondelles ont pu inquiéter les Abeilles par des tirs cadrés et dangereux vers les bois de Ndayishimiye Jean-Luc dit Bakame, goal keeper rwandais. Domination folklorique et stérile ! C’est beau pour le spectacle, mais pour marquer, je doute fort !

A l’entrejeu, Papy Faty a très bien joué du début à la fin. Mais a manqué de support parce qu’Adel Amrouche a mis Saïdo Ntibazonkiza à la pointe de l’attaque du début à la 80ème minute. Dès cet instant, Abdulazak Fiston est entré en remplacement d’Amisi Cédric. Or, Saïdo est un super milieu offensif ou si vous préférez un attaquant de soutien. Il joue au 10. Telle est sa place de prédilection. A mon humble avis, il aurait fallu aligner un avant-centre, style Tambwe Amisi de Vital’O ou Papa Claude d’Athletico. Deux joueurs qui, souvent, marquent des buts lors des matchs internationaux. Ou alors, pourquoi n’a-t-on pas essayé Ndayishimiye Christophe de LLB Academic ayant pas mal de qualités offensives dans la finition ? Et ainsi, combiner avec un remuant Ntibazonkiza au milieu (le Maradona national). De mon point de vue, il y a eu erreur de schéma tactique ! Abdulazak Fiston de LLB Academic est venu presqu’à la fin. Saïdo a alors occupé son poste habituel : le 10. Mais c’était trop tard vu le peu de temps qui restait à jouer. Du reste, Abdulazak est un pur néophyte pour ce genre de compétition. Il a de l’avenir certes, mais pour l’heure, Tambwe Amisi de Vital’O et Papa Claude d’Athletico sont plus aguerris pour les chocs internationaux. Notre staff technique le sait pertinemment. Ndabashinze Dugarry, sociétaire du Racing Genk a enflammé le public. Et ce, grâce à ses dribbles souvent inutiles car, freinant certaines actions offensives. C’est bon pour régaler les yeux des spectateurs. Mais pas pour avoir des buts !  Dans un match de football, cela équivaut à construire sur du sable mouvant.

A la 92ème minute, soit à deux minutes de la fin (temps additionnel), les rwandais obtiennent un coup-franc situé à 25 mètres des bois burundais. Gasana Eric dit Mbuyi Twite effectue une superbe frappe qui trompe la vigilance de Vladimir Niyonkuru, le gardien de but burundais et sociétaire d’Azam FC de Tanzanie. Troisième but rwandais. Score : trois buts à un (3-1). Vladimir se fait souvent avoir lors des balles arrêtées. Pourquoi bon sang ? A Bujumbura, les ivoiriens l’avaient eu de cette manière par l’intermédiaire de Romaric du FC Séville d’Espagne. Il a un mal fou à apprécier la trajectoire de la balle. Ou alors, place-t-il mal son mur ? A lui d’identifier son problème et trouver un remède approprié. Si j’ai bonne mémoire, il me semble que l’arrière latéral droit burundais Karim Nizigiyimana, en plein mur, a laissé passer la balle pour je ne sais quelle raison. Bizarre ! Votre serviteur n’a rien compris !

Score final : trois buts à un pour les Abeilles rwandaises (3-1). Défaite amère des Hirondelles burundaises. Les chances de voir notre pays à la CAN 2012 s’amenuisent et fondent comme du beurre laissé sous le soleil. Présentement, le Burundi occupe la lanterne rouge de son groupe avec 1 point sur 9 en trois rencontres livrées. Dans le groupe 8 où figure notre pays, nous avons appris que les Eléphants de la Côte d’Ivoire ont eu raison des Ecureuils du Bénin par deux buts à un (2-1). Deux buts inscrits contre le Bénin par le mythique Didier Drogba. Match joué à Accra (Ghana) en raison de l’insécurité grandissante prévalant à Abidjan.

 

Un match de cette envergure ne s’improvise pas !

Chez nous, tout se fait à la dernière minute. Dans la réalité des faits, les Hirondelles n’existent que quand approchent les échéances internationales. Erreur monumentale ! Une sélection nationale doit toujours mettre en marche ses batteries via des matchs amicaux. Et les joueurs locaux devraient se réunir au moins deux fois par semaine pour s’entraîner. Cela demande-t-il des moyens colossaux ? Ou, tout simplement, y a-t-il ici un manque de volonté ? Qui veut bien me répondre ?

La crise observée ces derniers temps au sein du Comité Exécutif de la FFB a pris de court la présidente de la FFB. Au lieu de focaliser son attention sur l’Equipe Nationale, elle s’est mise à courir derrière l’Assemblée Générale pour que celle-ci arrive à sa rescousse. Histoire de sauver son fauteuil. Pourtant, les six signataires du document étalant les problèmes vécus à la FFB avaient pris soin d’aller voir le Directeur Générale et le Directeur de Cabinet du ministère de tutelle. Pour leur demander de mettre un bémol dans cette crise. Objectif : faire un cessez-le-feu pour répondre d’abord aux exigences de nos Intamba Mu Rugamba. Accorder la priorité aux Hirondelles qui devaient défendre les couleurs du pays. En mettant sur pied une équipe regroupant le Comité Exécutif de la FFB et certaines personnes du Ministère des Sports pour préparer l’Equipe Nationale. Madame Lydia Nsekera ne l’a pas entendu de cette oreille. Et a continué sa guerre en allant manipuler l’Assemblée Générale pour congédier quatre membres du Comité Exécutif. Elle avait la tête ailleurs. Certainement pas pour préparer autant que faire se peut ce match combien important !

L’entraîneur Adel Amrouche travaille sans contrat ! Et ne vient qu’à deux semaines des matchs opposant le Burundi à ses adversaires. Incroyable anomalie ! Il ne suit jamais le championnat et ne connait donc pas les éléments idoines parmi les locaux. A-t-il tous les ingrédients nécessaires pour faire une bonne cuisine ? Je ne pense pas ! Une question tient à la gorge : pourquoi accepte-t-il de travailler dans d’aussi mauvaises conditions ? Il n’a qu’à s’en prendre à lui-même ! Tant qu’il ne sera pas capable de dire non à cette situation des plus anormales, il endossera toujours la responsabilité des échecs de notre Equipe Nationale. Nous l’interpellons pour le bien de sa carrière. Il doit avoir les coudées franches pour accomplir sa mission. Présentement, Amrouche n’est pas libre de faire son travail comme il l’entend. C’est la pire des situations qui puissent arriver à un coach voulant des résultats.

 

Sous d’autres cieux, on ne badine pas !

De sources bien informées, le Rwanda a pris ce match très au  sérieux. Pas question de mordre la poussière devant le Burundi. Surtout que le Rwanda jouait à domicile. Concurrence féroce et impitoyable depuis la nuit des temps entre deux pays frères et amis. Rivalité qui promet toujours de l’électricité dans l’air !

Tous les moyens nécessaires ont été mis à la disposition des Abeilles pour gagner cette rencontre. Préparation physique, technique, tactique et psychologique menée de main de maître par un coach de renom mondial. A savoir le ghanéen Sellas Tetteh, champion du monde avec la sélection nationale du Ghana des moins de 20 ans (les juniors) en 2009. En cas de défaite face au Burundi, il était sous la menace d’un licenciement : « Au revoir et merci ! » lui aurait-on dit ! Y compris le Comité Exécutif de la Fédération Rwandaise de Football Association (FERWAFA) sous la houlette de Kazura Jean-Bosco, mon ancien coéquipier au terrain de l’EFI Nyakabiga. Il y a de cela 20 ans !

Dans des propos d’une limpidité sans faille, le Président Paul Kagame avait averti, nous apprend-on, Kazura et Tetteh qu’une défaite face aux Hirondelles les bouterait dehors ! Deux hommes qui, pour cette rencontre du 26/03/2011, jouaient leur va-tout : « ça passe ou ça casse ! » Pas question pour eux de s’attirer les foudres d’un leader charismatique qui ne folâtre guère avec l’honneur et l’intérêt supérieur de sa chère patrie. Féru du ballon rond, Kagame suit au jour le jour l’évolution de ce sport-roi dans son pays. Et n’hésite pas à taper sur la table quand les choses vont mal ! Pour ramener l’ordre via le respect strict des statuts de la FERWAFA. Les contrevenants s’exposent à des sanctions draconiennes allant jusqu’à la radiation ! Il suffit de conscientiser l’Assemblée Générale en la mettant devant ses responsabilités. Telle est la formule qu’emprunte Kagame pour que sonne la fin de la récréation. Pourquoi ne pas le faire chez nous ?

Au Burundi, le staff de notre Equipe Nationale brille par moult contre-performances et est toujours là !!! Alors qu’il devrait démissionner en bloc à défaut d’être remercié ! Le principe est simple comme bonjour : « On maintient une équipe qui gagne, on change une équipe qui perd » La nôtre se plante à plein tube et n’a aucune raison de continuer son travail. Son bilan est largement négatif. Son maintien agace plus d’un et insulte nos regards ! Les fans du ballon rond crient à gorges déployées en ces termes : « Une ère nouvelle, des Hommes nouveaux pour sauver le football burundais »

 

Voici alors le classement provisoire du groupe 8 :

1) Côte d’Ivoire : 9 points sur 9 avec un goal average de +5

2) Bénin : 4 points sur 9 avec un goal average de +2

3) Rwanda : 3 points sur 9 avec un goal average de -4

4) Burundi : 1 point sur 9 avec un goal average de -3

 

 

patricksota.jpg

 Patrick Sota

patricksota.unblog.fr

Laisser un commentaire

 

unsspforest |
roussinette |
L'EPS AU COLLEGE JEAN ... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | ASUC Migennes Handball
| sanarycyclosports
| JUDO-AMIKUZE.FR , le blog