Ruberintwari Désiré dit Mwembo et ses cosignataires passent à la vitesse supérieure en dénonçant la mauvaise gouvernance de Lydia Nsekera
» Comment expliquer que les joueurs de l’équipe nationale manquaient d’eau pour le rafraîchissement alors que la FFB venait de bénéficier d’un bonus de 250.000 dollars ? «
Dans notre récente parution, nous avons publié intégralement un procès verbal apparenté à une narration venant de six membres du Comité Exécutif de la FFB. Narration dans laquelle figurent les griefs à charge de la présidente de la FFB et son 1er Vice-président. Inutile d’y revenir.
Présentement, voici un autre document adressé à diverses personnalités pouvant aider à trouver une solution idoine aux problèmes prévalant à la FFB. Les fans et amateurs du ballon rond sont interpellés, raison pour laquelle nous nous permettons de publier in extenso ce document. Bonne réception.
Bujumbura, le 20/02/2011
TRANSMIS EN COPIE POUR INFORMATION A :
S.E Le Président de la République avec les assurances de notre plus haute considération
S.E Monsieur le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture avec les assurances de notre haute considération
Monsieur le Président de la FIFA
Monsieur le Président de la CAF
Monsieur le Secrétaire Général de la FIFA
Monsieur le Secrétaire Général de la CAF
A tous les présidents des Clubs
A tous les présidents des Associations
(A tous les fans et amateurs du football burundais)
Comme dit la chanson « Le premier qui dit la vérité doit être exécuté », le football n’échappe pas à la règle, seulement cette fois-ci, c’est étonnant car il aurait fallu exécuter non pas « le premier » mais les premiers qui ont dit la vérité.
En effet, six membres du Comité Exécutif viennent de mettre à jour et à la connaissance du public le mal qui ronge le football burundais !!!
Vous trouverez dans ce document les différents griefs reprochés à Madame la présidente de la Fédération, mais nous avons estimé utile d’éclaircir certaines situations en s’appuyant sur les statuts de la FFB.
L’article 30 des statuts de la FFB stipule : « L’Assemblée générale budgétaire se réunit sur convocation du président de la fédération obligatoirement une fois par an au mois de décembre… Les programmes et le budget sont proposés par le comité exécutif… » Malheureusement, depuis notre élection à la FFB, aucun bilan financier n’a été présenté et aucune assemblée générale budgétaire n’a été jusqu’ici convoquée. La dernière assemblée générale budgétaire date de janvier 2009 et avait pour but l’analyse du bilan financier de l’exercice 2008. N’est-ce pas là une preuve d’une gestion opaque ? Pourtant, l’Assemblée générale budgétaire doit avoir lieu obligatoirement avant le début de chaque championnat. Qu’en est-il des organes de contrôle des comptes de la FFB et du comité de gestion ?
L’article 88 dispose : » Les organes de contrôle des comptes de la FFB sont :
a) Un conseil de surveillance interne ou organe de contrôle des comptes internes.
b) Un auditeur externe (commissaires(s) aux comptes ou organe de contrôle des comptes externes).
Ces organes ont accès aux documents comptables et financiers de la FFB à tout moment… »
L’article 89 ajoute : « Le conseil de surveillance interne, dont le fonctionnement est défini dans le règlement financier, est composé de trois membres compétents de l’assemblée générale désignés par celle-ci. Dans tous les cas, le président de la commission des finances ne peut pas faire partie de ce conseil. Il contrôle les comptes, conseille et présente son rapport au comité exécutif. Le mandat de ce conseil est d’une année renouvelable… »
L’article 90 quant à lui précise : « L’organe de contrôle des comptes externes (commissaire(s) aux comptes) est un auditeur qualifié et indépendant de la Fédération. Il contrôle les comptes et présente son rapport à l’assemblée générale ordinaire pour la décharge du comité exécutif. Le mandat de l’auditeur externe est d’une année renouvelable… »
L’article 113 des statuts de la FFB qui parle des attributions du comité de gestion dispose : » Le comité de gestion de la FFB est chargé, sous le contrôle du comité exécutif, d’ordonnancer les dépenses de la FFB et d’attribuer des marchés de moyenne importance conformément au règlement financier de la FFB «
Afin de pouvoir gérer seule et son 1er Vice-président les fonds de la FFB, ni le conseil de surveillance interne, ni l’organe de contrôle des comptes externes, ni le comité de gestion n’existe à la FFB.
Comme nous l’avons souligné dans un document antérieur, elle décaisse, elle et son premier Vice-président à volonté et décident seuls de l’affectation des fonds en violation de tous ces articles précédemment cités. Comment expliquer que les joueurs de l’équipe nationale manquaient d’eau pour le rafraîchissement alors que la FFB venait de bénéficier d’un bonus de 250.000 dollars !!!
Madame la présidente de la FFB a donné 1.500.000 frs bu aux clubs de Vital’O et Inter Star alors que la FFB venait de bénéficier d’un autre bonus de 300.000 dollars !!! Est-ce logique quand on sait ce que coûte la préparation d’un match international ?
Voilà pourquoi nous exigeons une gestion saine et transparente et un audit externe et indépendant pour ces deux dernières années. Nous exigeons que l’assemblée générale prévue le 20 mars courant, et ayant comme point à l’ordre du jour l’analyse du bilan administratif et technique, soit d’abord suspendue afin de donner la priorité à l’assemblée générale budgétaire étant donné que nous venons de passer plus de deux ans sans bilan financier.
Malheureusement, Madame la présidente Lydia Nsekera, au lieu de répondre aux différents griefs lui reprochés, veut faire taire tout le monde par des décisions illégales et des intimidations.
Elle vient de suspendre illégalement et irrégulièrement un des membres du Comité Exécutif soit disant que c’est lui qui a déclaré avoir donné à un journaliste de Rema FM ce qu’elle a appelé : « Procès verbal d’une réunion du Comité Exécutif de la FFB ». Faux ! Il faut qu’elle le prouve.
Poursuivant ses accusations, elle dit : « vous (le membre sanctionné) avez affiché un comportement irresponsable en sabotant le déroulement normal de la réunion du 16/02/2011… »
Si réclamer comme tant d’autres, au cours d’une réunion, l’éclaircissement de la situation sur les malversations financières et la mauvaise gestion prévalant à la FFB veut dire saboter la réunion, Monsieur RUBERINTWARI Désiré et les cinq autres membres ont alors saboté le déroulement de la réunion. Responsabilité assumée !
Même si les accusations de Madame la présidente de la FFB étaient fondées (entendez par là le dit sabotage), elle aurait dû appliquer les textes et les statuts de la FFB avant de prendre une telle décision. Car, il faut que trois quarts (3/4) des membres du comité exécutif approuvent cette décision, séance tenante, après que le présumé coupable se soit exprimé. Chose qui n’a pas été faite en violation flagrante des articles 119 et 120 de la FFB. Et surtout l’article 121 qui précise : « Les mesures de suspension ou de radiation d’un des membres des commissions permanentes sont du ressort exclusif du comité exécutif de la FFB.
L’article 11 du règlement d’ordre intérieur auquel elle prétend se référer stipule : « Les séances du comité exécutif ne sont pas publiques, ainsi que les procès verbaux des réunions. » Cela n’a rien de comparable avec notre narration adressée à toutes les personnes intéressées par le football burundais.
Par conséquent, nous considérons sa décision de suspendre un membre du comité exécutif comme étant nulle et de nul effet. Monsieur RUBERINTWARI est reproché d’avoir insulté des membres du comité exécutif ! Demandez-les si c’est vrai ? Une fois de plus, Madame la présidente vient de rester fidèle à elle-même : gérer tout, et toute seule ! Voilà la fameuse gestion personnalisée que nous dénonçons ! Ainsi, elle est prête à casser toute personne osant dénoncer sa mauvaise gestion.
Raison pour laquelle, nous demandons à toutes les autorités concernées, à tous les présidents des clubs, à tous les présidents des associations et à tous les fans et amateurs du ballon rond d’être vigilants et de soutenir notre démarche visant à sauver le football burundais.
C’est grave, insultant et calomnieux pour les membres du comité exécutif d’entendre à la radio Madame Lydia Nsekera dire que nous lui avons demandé une part sur le bonus de 300.000 dollars comme si nous voulions nous partager un butin !
Autre faux argument qu’elle avance : l’approche des élections. Chaque fois que des problèmes sont soulevés, elle évoque les élections. A l’heure actuelle, sommes-nous vraiment proches des élections ?
Copie Pour Information (CPI) à :
Monsieur le Président du Comité National Olympique (CNO)
Monsieur le Directeur Général des Sports et de la Culture
Monsieur le Directeur des Sports d’Elite
Madame la Présidente de la FFB
Monsieur le 1er Vice-président de la FFB
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